Pardonnez-moi si
c’est avec un léger
décalage que je vous annonce que j’ai FINI d’écrire
mes textes.
Ca c’est terminé pour moi lundi soir,
aux alentours de 21 heures. Gibrat et Dubois m’ayant donné oralement
les quelques corrections à apporter sur leurs textes,
je m’y suis collée le soir. En quelques minutes,
c’était bouclé. Je mettais fin à 7
mois de travail intense, sept mois de bonheur. Il paraît
que la traversée de l’Atlantique à la rame
n’est rien à côté de ce que je viens
de faire. Euh… je préfère ne pas savoir.
On
imagine toujours une fin en fanfare, mais une fois fermé le
dernier dossier corrigé, aucun tonnerre n’a grondé sur
ma maison, aucune fée n’est apparue. Sachant que mon
webmaster préféré ne pourrait pas relayer
mon carnet de bord avant quelques jours, j’ai différé sa
rédaction, profitant de cette soirée libre pour regarder
les derniers épisodes de Six pieds sous terre, saison
1. Enfin, avant cela, je n’ai tout de même pas pu m’empêcher
de crier sur tous les toits ce grand événement, via
Internet, naturellement. Quelques uns d’entre vous ont donc
reçu un tonitruant message…
D’ailleurs,
sachez que si vous pouvez me lire, c’est
parce que même en vacances à l’autre bout
de la terre, Jean-Louis reste disponible pour mettre en ligne
les miennes ( je veux parler des lignes ). Mention spéciale
pour lui, donc.
Mardi, je suis donc allé chez Vents d’ouest, valider
le travail de Jean-Yves, le maquettiste. Quel bonheur de travailler
avec un professionnel qui, d’emblée, vous sort un
travail conforme à votre attente. Bien sûr, il y
a eu quelques retouches, c’est obligatoire, mais en dehors
de ça, il a vraiment fait un excellent travail. Pour ce
que je peux en juger en tout cas. Je suis ravie, vraiment. Il
a eu quelques initiatives - notamment pour ce qui était
de jouer encore davantage entre les documents et le texte - qui
sont formidables. Notamment dans le second chapitre ; lorsqu’avec
Régis nous évoquons Rose, que je trouve dégoulinante
de mièvrerie, il a mis en regard de ces propos les cases
exactes qui suscitent en moi la nausée… mais, le
petit plus façon Jean-Yves, c’est d’avoir
mis juste au-dessus de ces cases un crayonné de Clochette
où elle a l’air elle-même affligée… Voilà,
ce genre de trouvailles qui contribueront à faire la
différence, c’est à Jean-Yves qu’on
les devra. D’où l’importance de bien choisir
son maquettiste. Je vais essayer de vous transmettre quelques
doubles pages, pour vous donner une idée. Je les trouve
très aérées, malgré l’imposante
iconographie. Je peux même me laisser aller à penser
que c’est une maquette qui a de l’allure, dans le
genre de celles éditées chez Niffle.
La
transition est parfaite pour vous annoncer une mauvaise nouvelle… D’ailleurs,
je ne m’en remets pas non plus moi-même. C’est à propos
du prix du livre… Je voulais réellement que mon
ouvrage ne soit pas plus cher qu’une trentaine d’euros.
Hélas, le budget est littéralement explosé… Le
prix n’est pas encore défini et ne le sera que lorsque
tous les coûts de fabrication seront fait. Mais sachez
d’ores et déjà qu’il sera difficile
de faire moins cher que le livre sur « la quête »,
soit 39 euros. Pourquoi ? Non, ce n’est pas parce
que je suis gourmande ( même si l’éditeur
m’a payée ce que je lui avais demandé, ça
ne suffit pas pour autant pour vivre pendant sept mois. Disons
seulement pendant trois mois sans savoir de gros besoins et en
vivant seul…). Le prix du livre est fonction de son coût
de fabrication, lequel est forcément élevé dès
qu’on l’illustre. La photogravure et les scans des
documents est une partie extrêmement lourde du budget.
Il faut ajouter à cela le nombre de pages… Voilà.
Je suis sincèrement désolée. Pour moi, cela
ne change rien au niveau de mes droits car même si je touche
un pourcentage sur les ventes, un livre cher se vendra forcément
moins bien qu’un livre abordable. Pour ceux dont le budget
est réduit, j’espère que le Père
Noël
sera compréhensif…. En fait, la seule consolation
que j’ai est de savoir que j’ai vraiment mis tout
en œuvre pour que ce soit un bon et beau livre, vu qu’à ce
prix là, c’est quand même la moindre des choses.
Comme me dit souvent Bertrand, ça ne coûte pas plus
cher de bien faire les choses, alors pourquoi faire les choses
au rabais ? Une bonne idée ne coute que de l’énergie, ça
ne se monnaye pas. J’espère, et je le crois cependant,
que vous en aurez pour votre argent.
300 pages. Grand format.
Je vais essayer de négocier avec Vents d’ouest une
couverture souple pour alléger le poids de l’objet.
Il m’est arrivé d’avoir en main des livres
si lourds qu’au bout d’une heure de lecture, j’en
avais mal aux poignets. Sachant que vous aurez besoin
de quelques heures pour lire mon livre, je voudrais vous éviter
cela autant que possible.
Je n’ai toujours
pas réuni tous mes hommages.
Il semblerait que quelques auteurs peu sérieux m’aient
définitivement plantée. Je déteste cet état
d’esprit. Heureusement, ma copine Eve a réussi à obtenir
de quelques illustrateurs pour enfants très prestigieux
leur accord pour rejoindre la bande. Je suis curieuse de découvrir
leur travail, tellement je sais qu’ils sont capables de
merveilles. Je vous raconterai.
Même si j’ai terminé la rédaction
de mes textes, ce carnet de bord n’est pas clos. Tant que
la maquette n’est pas terminée, le livre ne l’est
pas non plus. J’ai un prochain rendez-vous mercredi prochain
avec Jean-Yves et Christian. Le premier va me montrer les corrections
qu’il a apportées au second chapitre et le troisième
chapitre – le plus long – sur lequel il n’avait
encore rien fait. Quant à Christian, je dois finir avec
lui la couverture, puis maquetter les pages de garde, pages titres,
intro et épilogue, etc… Toutes ces petites pages
annexes qui enveloppent un livre.
Sachez également
que Loisel a fini par mettre la main sur tous les documents qu’il
me manquait. Il a du craindre qu’en représailles à toutes
les angoisses dans lesquelles il m’a mise, je mette mes
menaces à exécution
et lui tranche la gorge ou, pire encore, que je le scalpe et
défile avec sa tignasse plantée sur ma lance !
Du coup, il a même retrouvé une photocopie couleur
de son dessin en hommage à Will que je cherchais ardemment.
Le reste, scanné sur un CD, était tout simplement
chez Mosquito qui, lui aussi, je vous le rappelle, prépare
un second tome à sa monographie parue en 95. Alors que
moi je me cantonne à Peter Pan, avec lui vous découvrirez
tout ce que Loisel a fait depuis 1995, justement. Je me souviens
avoir lu avec beaucoup d’intérêt le premier
tome de cet ouvrage et je trouvais qu’on y retrouvait Loisel
de manière assez fidèle. Avec Mosquito, nous devons
donc nous partager les documents relatifs à Peter Pan
figurant sur ce CD. L’idée étant de ne pas
faire de doublon pour que chacun des ouvrages conserve son
intérêt.
En revanche, toujours pas de nouvelles de la fameuse planche
où Crochet apparaît avec ses deux mains…
Voilà. Je vais profiter du temps qu’il me reste
avant que mes galapiats ne se réveillent de leur sieste
pour relancer les dessinateurs retardataires. Pour la dernière
fois. Je ne vais pas leur courir après non plus. Si pour
eux le temps n’existe pas, pour moi c’est une réalité.
Vous
savez quoi, je suis heureuse de retrouver du temps, d’en
avoir un peu plus pour faire autre chose. Ces derniers mois étaient
passionnants mais terriblement épuisants. Je vais à nouveau
pouvoir me distraire le soir, et me reposer pendant les deux
heures de sieste.
La semaine dernière, j’ai repris mon travail, comme
je vous l’avais annoncé. J’avais vraiment
l’impression de ne pas être là où je
le devais. Toute la journée, j’ai continué à être
dedans ( mon livre ), à penser à téléphoner à untel
ou untel… On ne décroche pas aussi facilement.
Question
lecture, je n’ai toujours pas réussi à me
plonger dans un autre univers. Je suis là encore trop
dedans pour le faire,. Je n’en ai même pas vraiment
envie. J’en discutais avec Loisel qui me disait d’embrayer
sur la lecture des Piliers de la terre, de Ken Follett,
livre remarquable selon lui. Je vais sans doute le faire. S’il
lui a plu autant que ça, je devrais y retrouver un peu
de son univers et aborder une transition en douceur. En fait,
non je vous mens. J’ai tout de même lu un livre depuis
samedi. Son titre, j’ose à peine vous le dire : « Quand
les pipis font de la résistance ». Oui, vous
l’avez deviné, il s’agit d’un livre
sur l’apprentissage de la propreté aux enfants.
Compte tenu que c’est un sujet d’actualité à la
maison, technique qui plus est, je n’ai aucun problème
pour me plonger dedans. Comme quoi, on peut écrire des
bouquins intimistes sur des auteurs magnifiques, et être
tout de même soumis à des centres d’intérêts
très quotidiens…
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