Je pensais sincèrement pouvoir terminer
mon livre jeudi soir, la veille de la reprise de mon travail
mais tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait. Il me
reste encore à voir avec Gibrat et Pierre Dubois les corrections
de leurs chapitres. Cela se fera sans doute en début de
semaine prochaine. Il le faut en tout cas car mardi je vais chez
Vents d’ouest et ils comptent sur moi pour leur remettre
tous les textes finis….
Il me restait deux chapitres à corriger avec Loisel et la
première chose qu’il a faite hier en arrivant à son
atelier à été de noter ses corrections. Décalage
horaire oblige, on a commencé à les travailler très
tard ensemble. On a passé près de trois heures au
téléphone à modifier certaines phrases, certains
mots. Quand j’ai raccroché, il était 2 heures
du matin. Youpi. Je lui ai flingué sa journée de
travail, il a flinguée ma nuit. Ca s’appelle reculer
devant rien pour finir dans les temps.
Mercredi,
j’ai passé ma journée à retranscrire
l’entretien avec Pierre Dubois. En l’écoutant
parler du travail de Régis, j’ai
compris quelque chose sur ma manière de travailler. Comme
Régis, et comme bien d’autres d’ailleurs, je
fais partie de ceux qui improvisent. A chaque fois que j’ai
commencé un chapitre, je ne savais que deux choses :
son thème, et la première question. Après,
je me laissais porter par les réponses qui fatalement amenaient
de nouvelles questions que je n’aurais jamais pu prévoir.
Cette façon de faire permet de dériver sur des sujets
imprévus mais qui ont tout autant d’importance. C’est
grâce à ça que j’ai réussi à le
faire parler vraiment. Il y avait un espace de liberté pour
le faire et il ne s’en est pas privé. Cette façon
de faire est cependant très fatigante car elle demande une
concentration optimale pour rebondir sur la bonne idée,
ne pas la laisser partir. Mais on ne peut pas rebondir sur tout,
sous peine de perdre le fil de l’entretien ; c’est
justement là qu’interviennent ces fameuses questions
raccords, celles qui viennent en cours de retranscription. La moitié des
entretiens avec Régis s’est d’ailleurs faite
au téléphone, avec ces fameuses questions qui nous
ont emmenés encore plus loin. L’apport est de taille,
vous verrez.
Pour
l’heure, je suis tout de même satisfaite de moi
car j’ai écrit tous mes textes, de l’avant propos à l’épilogue,
en passant par les remerciements, l’annonce de vente aux
enchères, les textes introductifs aux chapitres, ma dédicace… Plein
de petits textes qui nécessitent une mise en condition à chaque
fois. Comme leur rédaction se fait assez rapidement, en
une journée je me suis donc remis dans un autre état
d’esprit environ 12 fois. C’est intensif. Imaginez
que vous deviez écrire douze lettres à douze personnes
très différentes. Ca crève ! Mais bon,
une bonne chose de faite car justement, c’est souvent sur
ces dernières petites choses qu’on cale, en se disant
que c’est trois fois rien et qu’on le fera plus tard.
Maligne, je ne suis pas tombée dans le piège. Hé !
Hé ! Hé !
Par contre, je suis tombée dans un autre piège que
je n’avais pas vu venir et là, je le paie très
cher : il s’agit des dessins des fées Clochette.
Mardi, j’ai fait les comptes : alors que les délais
sont très courts et que dans trois semaines la maquette
est terminée, je n’avais que 8 dessins sur les 16
prévus ! Pendant ces deux jours, j’ai battu le
rappel de mes troupes, catastrophée.
Tout
devrait finalement bien se passer. Je ne sais pas s’ils
seront tous en mesure de trouver le temps de faire leur dessin
dans les temps mais au moins on aura essayé.
Dans une heure je pars travailler – c’est ma rentrée à moi
aujourd’hui – et je n’ai pas le cœur
léger.
Dès que j’ai terminé mes textes, promis,
vous serez les premiers à le savoir.
A bientôt,
Ch.
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