Voilà une semaine où j’ai travaillé sur tous les fronts ! J’ai profité de mon séjour à l’hôpital Necker pour affiner mon projet quant à l’utilisation des fonds récoltés grâce à la vente aux enchères des originaux de fées Clochette, ceux-là même que je réutiliserai dans mon livre et qui seront commercialisés dans un portfolio.
D’un commun accord avec les personnes qui s’occupent du service de neurochirurgie de cet hôpital, l’argent sera investi dans la création d’une bibliothèque digne de ce nom dans ce même service. Pour cela, il leur faut au moins trois bibliothèques mobiles pour les trois ailes du service, et des livres pour les garnir. Je ne sais pas combien je réussirai à obtenir mais je suis bien fermement décidée à solliciter les éditeurs pour qu’ils nous offrent des bouquins ! Je regardais les livres proposés dans l’étagère qui leur est consacrée dans le service et vraiment, ça fait pitié. J’ai hâte de concrétiser cette affaire.
En discutant avec Loisel, on a décidé qu’il mettrait également en vente un de ses originaux de Clochette. Ca va faire quelques euros de plus dans l’escarcelle !
J’ai également terminé avec Loisel les raccords du premier chapitre. On a passé 2 heures au téléphone à parler comme si on n’était que tous les deux, et pourtant, il répondait aux questions supplémentaires que je lui posais. Et là, plus de doute : quand je vous dis que je vous donne à être la petite souris indiscrète qui entend nos conversation, c’est tout à fait ça… De fil en aiguille, on a abordé des points assez étonnants comme sa conception de l’amour et de l’art, forcément incompatibles ( on ne peut pas à la fois s’investir en amour et dans l’art car, comme il me l’a dit « les deux demandent trop de temps ! »).
Et puis, au détour de la conversation, j’ai compris, ce dont je me doutais depuis longtemps d’ailleurs, en quoi Crochet lui ressemble… Et, plus surprenant encore, à quel point Kundall et lui sont proches… Ca, je ne m’en doutais pas, c’est venu tout seul, en parlant…
En tout cas, ne comptez pas sur moi pour vous révéler en quoi il est Kundall ou Crochet, je préfère vous laisser mariner un peu…
J’ai vécu ce soir-là un grand moment car il m’a fait ce que je trouve un très beau compliment, voire une belle déclaration… Je lui ai posé une question et, en cherchant la réponse, il m’a avoué en fait échafauder sa réflexion en direct car il ne s’était jamais posé cette question là. Et, justement, c’est ce qu’il aime bien quand on travaille ensemble : je l’amène toujours à mettre des mots sur des choses qu’il ressent, ou bien je le pousse à aller plus loin dans sa réflexion. Si ça c’est pas du compliment !!!! En plus, comme j’enregistrais notre conversation, je pourrai toujours réécouter sa déclaration les jours de grand doute !!!
Voilà, c’était mon petit moment vaniteux. Désolée.
Je ne sais pas si je serai dans les temps pour livrer le texte et que le livre paraisse pour Noël.
Non, je ne suis pas en train de vous dire qu’il va être reporté. Seulement, je vois le temps passer et ce qu’il me reste à faire… Bigre, ça va être chaud !
Hier, j’ai enfin eu des nouvelles de Kathleen Kelley-Lainé, la psychanalyste es-Peter Pan. En fait, depuis deux mois que je lui avais envoyé son texte, je n’avais aucune nouvelle. Et pour cause : je ne lui avais pas donné mon nouveau numéro de portable et elle avait donc laissé son message sur l’ancien… Nous étions l’une et l’autre étonnées de n’avoir pas de nouvelles… Quelle idiote je fais ! En plus, plus le temps passait sans avoir de ses nouvelles, plus je me disais qu’elle avait détesté mon travail et qu’elle regrettait d’avoir accepté de participer à mon livre… Alors, quel soulagement quand elle m’a dit avoir beaucoup aimé ! Ouf… Je revis. On va se revoir prochainement pour terminer quelques réajustements. Son chapitre sera positionné en fin de livre car il me semble que ce sera une belle conclusion. Je me souviens qu’à un moment de leur rencontre, elle dit à Loisel « je me demande quelle a été votre vie pour écrire comme vous le faites. » Je pense que sa curiosité va être comblée. C’est vrai qu’il se livre à beaucoup de confidences… A moi de faire le tri entre ce qui est du domaine de la vie privée et du reste… Mais je m’aperçois que c’est pour beaucoup une question de formulation. Il suffit parfois de changer un ou deux mots pour qu’un même propos soit moins indiscret… Quand je vous dit qu’à l’écrit on manipule beaucoup, c’est exactement ça. Tant que la manipulation va dans le bon sens et permet d’en dire plus que ce que la décence le permet, il n’y a pas de problème. Que du plaisir. Et c’est tant mieux.
A bientôt,
Christelle
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