Je travaille en ce moment sur l’écriture du chapitre 3 consacré à la relecture des albums en compagnie de leur auteur… Qu’est-ce que j’en bave !!!! Cet après-midi, j’ai travaillé trois heures pour retranscrire environ 20 minutes d’enregistrement, c’est dire si c’est compliqué ! Et j’ai cinq heures en tout à décrypter… Au secours !
Ce genre de relecture passe très bien à l’oral mais à l’écrit, il faut absolument reformuler toute la structure de l’échange. J’ai passé près d’un quart d’heure à me demander comment mettre le mieux en valeur ce qui au final ne prendra que trois ou quatre lignes. Tout est dans l’angle de la question. C’est là que je me rends compte combien on peut manipuler un entretien écrit. A la limite, j’ai envie de dire que c’est cette étape de la réécriture qui fera la qualité du ton. Et puis, il faut que je sois vigilante pour varier les échanges. Très souvent, en tournant les pages, Loisel commence une idée par « tiens, j’aime bien cette planche là. Il y a ceci ou cela qui me plait plus, etc… » Seulement, si je conserve ces amorces telles quelles, non seulement ça manquera de rythme, mais en plus ça sera pénible à lire… Alors j’en bave… Je sais que c’est pour la bonne cause car on aborde des points importants qu’on n’aurait sans doute pas abordé avec un entretien plus conventionnel, mais j’en bave… A la fin de ce chapitre, promis, je me prends une journée de repos !
Il sera entièrement illustré par les cases ou planches auxquelles nous faisons référence dans la conversation, histoire que vous ayez sous les yeux le dessin ou les scènes dont on parle.
Et puis, je rajoute des questions, beaucoup de questions auxquelles il répondra un peu plus tard. Je me rends compte qu’à trop vouloir rester en retrait nuisait à la qualité des questions, donc des sujets abordés et des réponses. Du coup, moi qui voulait vous donner à découvrir ce que je sais de lui, je me censurais toute seule. Idiot, non ? Un exemple : dans la première version de l’entretien, il ne parle pas du tout de l’état d’esprit dans lequel il était quand il a dessiné le cinquième album, celui qu’il a fait en 4 ans. Il dit pourquoi il a mis tant de temps mais cela s’arrête là. Or, je sais qu’il a vécu très difficilement cette période ; il m’a même écrit un jour qu’il se fissurait de l’intérieur à ne pas pouvoir travailler comme il le voulait. Alors voilà, je pense que garder cette info pour moi sous prétexte de discrétion est une aberration, donc pour vous, rien que pour vous ( et aussi pour moi, il ne faut rien exagérer ! ), je vais lui en reparler.
Voyez, même si la retranscription de ce chapitre est difficile, je reprends du poil de la bête sur mon moral qui était assez bas ces derniers jours. Et, comme je le lui écrivais tout à l’heure, ce bouquin ne sera finalement pas plus mauvais que si quelqu’un d’autre le faisait. C’est déjà pas mal.
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En ce moment, je travaille aussi pas mal sur l’iconographie de ce livre. Je passe des heures sur Ebay à essayer de remporter l’enchère de livres illustrés de « Peter Pan ». Il y en a de magnifiques qui datent du début du siècle. Je crois que je vais dépenser beaucoup de sous pour ça alors SVP, si vous êtes actuellement dans la même démarche que moi, ne faites pas monter les enchères ! Montrer les différentes adaptations de ces personnages me permettra d’élargir un peu l’intérêt de ce livre au personnage même de Peter Pan. Je suis toujours en train de me demander si je ne vais pas contacter François Rivière qui est un grand connaisseur de l’œuvre littéraire, histoire d’avoir deux ou trois pages de remise en perspective de ce roman. Je pense que cela peut être intéressant mais je ne sais pas encore comment l’aborder. Quand j’aurai résolu cette question, je me lancerai !
Mercredi, j’ai rencontré le maquettiste qui va s’occuper de tout l’habillage du livre. On a regardé ensemble le livre sur « la Quête » et je lui ai montré ce que j’avais envie de garder de l’esprit de ce bouquin, et ce que je ne voulais pas. J’ai très envie que ces deux livres ait une filiation évidente. Christian, c’est le prénom du maquettiste, m’a également montré ce qu’il faisait. Ca m’a bien plu. On a l’air d’aimer le même style de maquette : à la fois très aérée, plutôt classique, tout en ne se privant pas de franche fantaisie et de foisonnement. A suivre…
J’avance aussi du côté des hommages. Ils sont trois à avoir accepté cette semaine : un suisse, un belge et un espagnol. Je ne vous en dirai pas plus. Ils sont douze, pour le moment. J’aimerai en contacter encore trois ou quatre… Si seulement Loisel ne me donnait pas des numéros de téléphone incomplet, ce serait déjà fait !
Voilà, je m’absente toute la semaine prochaine. Je reste avec mon petit Jules qui se fait hospitaliser, une fois encore. Je ne pourrai donc pas avancer sur ce livre, faute d’ordinateur. Je vais en profiter pour relire tout ce que j’ai écrit, sélectionner les exergues tirés du roman de Barrie, et câliner mon petit garçon…
A bientôt,
Ch.
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