Je travaille en parallèle sur la retranscription du second chapitre et sur les corrections de Loisel sur le premier.
Nous avons passé trois heures hier soir au téléphone à reprendre ses notes, reformuler certaines phrases qu’il avait enrichies de nouvelles idées, approfondir certains passages comme celui de son aventure aux Studios Disney en 95… Il m’a beaucoup amusée car il mettait autant d’application à bien formuler ses théories sur le génie dans l’Art qu’à chercher le mot juste pour raconter ses rêves où il vole… C’était d’ailleurs assez étonnant de l’entendre me décrire avec beaucoup de sérieux ses vols en rase-motte et ses décollages où il doit battre des bras très fort. Si je ne le connaissais pas, j’aurai pu m’inquiéter de sa santé mentale. Mais non, ce n’est que lui : un type avec les pieds incroyablement plantés dans le sol capable d’aussi belles fantaisies. Un poète. En tout cas, à plusieurs reprise j’ai pu constater combien il est intellectuellement honnête, ne cherchant pas forcément à se défiler à certaines de mes questions embarrassantes ni à se montrer sous son plus beau jour. C’est bien.
Au fur et à mesure que j’avance, je me rends compte que je mets en application certaines de ses théories sur le sens de l’effort ou sur la place de l’ego dans le travail à deux. Par exemple, à propos du second chapitre que je retranscris actuellement, j’ai patiné un bon bout de temps avant que cela soit agréable. Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment là de l’interview, on ne devait pas être très en forme car c’est particulièrement poussif… Découragée, j’ai failli abandonner plusieurs fois… mais, forte de son discours sur l’effort à fournir, je me suis accrochée… et ça y est : maintenant, j‘ai enfin accédé à un stade où c’est à nouveau du plaisir de retranscrire l’interview. L’air de rien, il fait des disciples !
Pour ce second chapitre, j’espère que j’ai bien posé toutes les questions que vous avez envie que je pose… Là, contrairement aux deux précédents chapitres, je suis un peu moins sûre de moi. Sans doute parce que je sais que c’est un chapitre important et que je ne dois pas le louper. Promis, je fais le maximum !
A bientôt,
Christelle
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