Les sacripans ! Loisel et Gibrat sont des sacripans !
Je suis en train de retranscrire leur rencontre et en écoutant la bande, je viens de les surprendre faire des commentaires sur la serveuse. Le plus drôle dans tout ça, ce ne sont pas les commentaires, mais juste le fait qu’ils ont attendu que je parte aux toilettes pour les faire ! Hélas pour eux, ils avaient oublié qu’ils étaient enregistrés… Et moi qui trouvait bizarre qu’ils ne me regarde même pas alors que je m’étais vêtue de frais en leur honneur ! Gloups.
Bon, à part ça, pas de panique. Leur rencontre est quasiment retranscrite. Il ne me restera plus qu’à retranscrire celle avec Pierre Dubois. Mercredi soir, je devrais en avoir fini. Ca tombe bien, jeudi après midi je vais chez Vents d’Ouest voir l’avancée de la mise en page et terminer la répartition des documents.
Avez-vous lu ma petite annonce concernant le port-folio de Will ? Je ne peux pas me permettre de ne pas avoir cette illustration dans mon bouquin ; vous savez comment je suis, je ne me le pardonnerais jamais !
Loisel m’en a parlé par le plus grand des hasards lors de notre dernière petite virée. Incroyable ! Un peu plus et il me le disait trop tard. Est-ce par vengeance que j’ai interverti les carburants quelques kilomètres plus loin ? Est-ce que je vous ai dit que je suis finalement très satisfaite de moi à ce propos ? Ca n’arrive pas à tout le monde d’être poussée dans sa voiture par l’un des 10 ou 15 plus grands dessinateurs au monde ! Hé ! Hé ! Hé ! Voilà où j’en suis.
Ce week-end a été terrible pour moi : victime d’un gros coup de fatigue qui m’a fait sérieusement déprimer… Il y a quelques heures encore, j’écrivais à mon copain Didier Trassard ( dont vous verrez un dessin dans le livre ) que j’étais « désolée à l’idée que ce livre ne serait que ce que je pouvais faire »… Sous entendu, évidemment, que, même si j’avais fait du mieux que je le pouvais, je me heurtais à mes limites… Pourtant, c’est une réalité : on a tous des limites. Et contre cela, on ne peut pas grand chose, du moins pas dans l’immédiat. C’est une prise de conscience difficile à assumer quand, pendant plusieurs mois, vous avez cru en vous comme j’ai cru en moi, de manière aussi effrontée. Mon problème est juste que je manque de confiance en moi. Mais ça, j’imagine que ça ne vous a pas échappé…
Mais j’ai beaucoup de chance car j’ai reçu cet après-midi de deux d’entre vous des mails d’encouragement. Fred Campoy, l’un de mes « souteneurs » officiels a trouvé des mots justes… Je ne suivrai pas ses conseils qui consistent à me gaver de chocolat ( c’est bientôt les vacances et je n’ai pas envie de déborder davantage de mon maillot ! ) mais voyez, même si j’étais dans un état de misérabilité avancée aujourd’hui, il n’empêche que vos remarques résonnent en moi. Et puis, alors même que je n’entends que des retours positifs, il faut tout de même qu’à un moment j’arrête de m’auto-flageller. Ca devient pénible pour tout le monde.
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Tout à l’heure, j’ai téléphoné à mon psy favori, Régis, et de fil en aiguille, il a su me dire les mots que j’avais envie et besoin d’entendre… Alors, maintenant, il est minuit et demi, je vais continuer à bosser un peu en chantant à tue-tête une chanson de mon très cher Alain que j’aime beaucoup « je veux le beurre, l’argent du beurre et puis la main de la fermière ! la la la la lalalala, !!!! » J’espère juste que mes galapiats de marmots me laisseront dormir cette nuit et ne se réveilleront que très tard demain matin. J’ai du boulot moi !
A très bientôt, bien sûr.
Ch.
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